Éolien

La production d’électricité renouvelable est un objectif de la loi de la transition écologique et énergétique et une nécessité pour la Bretagne qui importe 85 % de son électricité, dont la moitié d’origine fossile.

Cette dépendance s’accroît à mesure que la consommation d’électricité augmente : +11 % en 10 ans. Le recours aux énergies renouvelables devient, dans ces conditions, un « passage obligé » pour que la Bretagne gagne en autonomie énergétique.

Sommaire du dossier

Contexte breton

La production renouvelable de la Bretagne représente près de 10 % de sa consommation d’énergie finale. L’éolien poursuit sa progression avec 85 MW supplémentaires (cumul 2015/2016). La puissance raccordée en éolien terrestre est de 913 MWé (160 parcs d’après les chiffres 2016 de l’Observatoire de l’énergie). Pour rappel, l’objectif du Pacte électrique breton est d’atteindre les 2 800 MW pour l’éolien (terrestre et offshore).

La Bretagne fait partie des régions françaises où le vent souffle le plus fort. Cependant, l’objectif du doublement de la puissance de l’éolien terrestre est confronté à 2 types de freins :

  1. les impératifs de sécurité et réglementaires :
    • un habitat dispersé (distance minimale de 500 m entre habitation et éolienne),
    • la présence de plusieurs bases militaires (limitation liée à la sécurité),
    • la Loi littoral ;
  2. une opposition fréquente aux projets en cours de la part de riverains ou d’associations.

Les zones moins concernées par les limites liées à la sécurité et à la Loi littoral ont déjà été largement mobilisées (région Centre Bretagne essentiellement) et ne présentent quasiment plus de potentiel de développement. L’essor de l’éolien terrestre sera donc de plus en plus fonction d’une meilleure acceptation de la part des habitants susceptibles d’être concernés par un site potentiel d’installation.

Signe encourageant, on constate une réelle évolution dans l’approche de l’éolien notamment grâce aux projets participatifs et citoyens dans lesquels la population devient créancière ou actionnaire du parc. Par ailleurs les recettes apportées à une collectivité locale par un parc éolien installé sur son territoire représentent une nouvelle ressource financière non négligeable dans un contexte de dotations à la baisse et de budgets contraints. Cet intérêt financier, associé à une plus grande pédagogie sur les enjeux techniques et environnementaux, facilite l’installation de nouveaux parcs. La voie a été ouverte en Bretagne par le projet Bégawatts, premier parc éolien français à inclure un financement citoyen, porté par Taranis devenu depuis le réseau régional des projets d’énergies renouvelables participatifs.