Éolien en mer (ou offshore)
La Région Bretagne serait au centre du développement de l’éolien en mer avec à terme, plus de 25 % du parc.
Gisement | Éolien flottant | Pourcentage | Éolien posé | Pourcentage |
---|---|---|---|---|
France | 46,1 GW | - | 20,1 GW | - |
Bretagne | 12,4 GW | 27 % | 4,6 GW | 23 % |
Le Scénario de mix électrique proposé par l’ADEME montre une place significative de la Bretagne dans les perspectives de l’éolien offshore et le Pacte électrique breton prévoit de porter sa puissance de production d’électricité à 1 000 MW à l’horizon 2020.
Le potentiel énergétique de l’éolien en mer est plus important que sur terre : le vent souffle plus fort en mer, et avec moins de turbulences grâce à l’absence de relief, ce qui permet de maîtriser la variabilité de la production d’électricité. Deux systèmes existent, l’un éprouvé, l’éolien « posé », l’autre en émergence, l’éolien « flottant ».
Éolien posé
L’éolien posé est la technologie la mieux maîtrisée : les systèmes fixes sont implantés dans les fonds, dans la limite des 50 m de profondeur. En 2018, la construction d’un des plus grands projets français de parc marin démarrera en Bretagne dans la baie de Saint-Brieuc. Sa mise en service est prévue pour 2019-2020.
La filière s’industrialisant, il est prévu que les coûts de production descendent sous la barre des 60 €/MWh* d’ici 2025.
Projets en cours : parc éolien marin posé de la Baie de Saint-Brieuc.
Le 21 juin 2018, l’arrêté préfectoral donnant le feu vert à la création d’un parc éolien offshore en baie de Saint-Brieuc été signé :
- 62 éoliennes pour une puissance totale de 500 MW (équivalent annuel de la consommation d’électricité de 845 000 habitants) ;
- maître d’œuvre : Ailes Marines ;
- fondations : treillis métalliques de type jackets ;
- économie : fabrication des éoliennes au Havre (en partie grâce à des fournisseurs bretons), construction des fondations à Brest et Saint-Nazaire par Naval Group (ex-DCNS et Alstom), et assemblage à Brest. Potentiel global de 1 000 emplois pour la région dont 300 à Saint-Brieuc.
* MWh : mégawatt-heure. Exprime la quantité d’énergie produite par l’installation pendant un temps défini (produit de la puissance par le temps en heure).
Éolien flottant
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En s’affranchissant des limites de profondeurs liées à l’ancrage, l’éolien flottant facilite l’installation et la maintenance des équipements. Cette technologie élargit les potentiels de gisements. La France détiendrait le second gisement européen (11 GW), dont une part conséquente au large des côtes bretonnes, après le Royaume-Uni (48 GW). Projets en cours : parc éolien marin flottant Ile-de-Groix Fin 2015, un appel à projets national éolien a été lancé dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir (PIA). Un des lauréats, le projet Eolfi/CGN Europe Energy, se situe en Bretagne : 4 éoliennes de 6 MW au sud de l’île de Groix et de Belle-Île-en-Mer (56). Il s’agit, à ce stade, de mesurer la faisabilité technique et économique de l’éolien flottant, de préparer les chaînes d’approvisionnement et de laisser le temps à la concertation (avec les pêcheurs et les organisations environnementales). La construction des équipements est également bien représentée en Bretagne : la société Eolink, startup bretonne, a mis à l’eau un premier prototype fin 2017 dans la rade de Brest. |
À savoir
Des courants marins à l’électricité
Les hydroliennes convertissent l’énergie provoquée par le mouvement des courants marins en électricité, comme le feraient des éoliennes avec le vent. Leur système prend le plus souvent la forme d’une turbine pouvant dépasser les dix mètres de diamètre. La France dispose d’un gisement important, essentiellement localisé au niveau de la Normandie (Raz Blanchard) mais aussi de la Bretagne. Soumises aux fortes contraintes des fonds marins, ces technologies restent coûteuses avec des temps d’expérimentation longs. Elles bénéficient d’un financement de l’ADEME dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir. Leur mise en service est prévue pour 2020. |
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Projets en cours
Au Fromveur, au large d’Ouessant, l’hydrolienne Sabella est testée depuis 2015. Le prototype d’un diamètre de 10 m couvrira 15 % de la consommation électrique annuelle de l’île (jusqu’à 5 000 habitants en été, 850 le reste de l’année). La ferme-pilote envisagée à terme par le constructeur pourra couvrir environ 80 % des besoins de l’île d’Ouessant, en lieu et place des 4 groupes électrogènes alimentés au gazole.
À Paimpol-Bréhat, les études sont en cours concernant le devenir du centre d’essai hydrolien.