Friches industrielles et urbaines

L’enjeu de la réhabilitation des friches
Initié à partir des années 1970 avec la banalisation de l’automobile, l’étalement urbain se caractérise par une artificialisation des sols au profit de zones d’habitat, de zones commerciales, artisanales ou industrielles, au détriment d’espaces naturels et agricoles.
Les conséquences environnementales, économiques et sociales de ces choix d’urbanisation sont nombreuses, et notamment en termes de déplacements : allongement des distances et spécialisation des espaces contraignent les déplacements des ménages et des entreprises, favorisent l’usage de l’automobile, accentuent la précarité énergétique, impactent la santé par la pollution locale, contribuent fortement à l’émission de gaz à effet de serre responsables du changement climatique.
L’enjeu actuel est de promouvoir et reconstruire des villes plus denses, mixtes, agréables à vivre et structurées autour des solutions de mobilité durable. Densifier ne signifie pas uniquement rendre les nouveaux quartiers plus compacts, mais également « reconstruire la ville sur la ville ».
Initiatives
Des initiatives vont déjà en ce sens :
- densification des zones pavillonnaires existantes par un travail de redécoupage des parcelles ;
- reconquête des centres-bourgs grâce à des projets urbains (réhabilitation des bâtiments anciens et adaptation aux besoins modernes, attribution d’espaces de stationnement et de jardins, travail sur les espaces publics) ;
- réhabilitation d’anciens bâtiments industriels emblématiques.
Déceler le potentiel des zones d’activité délaissées
Mais ces terrains, bâtis ou non, de tailles très variables (de l’échelle de l’ilot à celle du quartier) peuvent également être pollués et leur réhabilitation nécessaire avant tout nouvel usage, afin de maîtriser les éventuels risques sanitaires et environnementaux qu’ils représentent.
Anciennes mines, usines, anciens terrains militaires, stations-service désaffectées… face aux risques et incertitudes que génèrent les friches, le premier réflexe serait de ne pas s’occuper de ces sites et d’éviter de les réinvestir. Or, les laisser à l’abandon peut être néfaste pour le développement de la collectivité. Il faut modifier la perception immédiate que l’on a de ces sites et déceler leur potentiel ; cela passe généralement par une dépollution des sols, point de départ du processus de revalorisation économique et de reconversion pour un nouvel usage.
Accompagnement de l’ADEME
L’ADEME accompagne ces réflexions au travers :
- d’un dispositif « aides à la décision » :
- aide à l’anticipation de la gestion des pollutions potentielles : soutien aux Inventaires historiques urbains (IHU), soutien à la prise en compte de la pollution des sols dans les cartographies et SIG,
- aide à la conduite de la phase opérationnelle des projets d’aménagement : soutien aux plans de gestion et diagnostics associés, soutien aux prestations d’Assistance à maîtrise d’ouvrage spécialisées « sols pollués » ;
- d’un dispositif annuel « Appel à projets » pour les travaux de dépollution des sols : appel à projets national « Travaux de dépollution pour la reconversion des friches urbaines polluées ».